Renforcer les voix autochtones

Soutien agricole aux autochtones

Posté le 27 octobre 2025
À l’heure où l’agriculture canadienne est fragilisée par les enjeux climatiques, alimentant de nombreuses incertitudes dans la communauté agricole, pourquoi ne pas se tourner vers les savoirs autochtones?
Catherine Dallaire, Agronome

Ces enseignements, qu’il s’agisse de méthodes régénératives ou de gestion holistique des terres, sont d’une grande richesse, tout particulièrement en période d’incertitude. Ils incarnaient déjà la durabilité bien avant que ce mot n’existe.

Participer pleinement à la vitalité agricole

Malgré l’existence de certaines initiatives, les peuples autochtones au Canada se heurtent encore à des obstacles systémiques – accès limité au financement, à la formation et aux infrastructures – qui freinent leur participation pleine et entière à l’agriculture canadienne. « Partout au pays, de nombreuses communautés autochtones souhaitent s’investir davantage dans l’agriculture. Les programmes en place ne sont souvent pas conçus selon des approches dirigées par des Autochtones, ils ne s’alignent donc pas toujours aux systèmes de savoirs traditionnels et les priorités communautaires », souligne l’équipe du Cercle national pour l’agriculture et l’alimentation autochtones (NCIAF).

Le NCIAF offre des services gratuits d’accompagnement dans un objectif d’autonomisation économique et de soutien aux communautés autochtones. L’organisme existe pour combler le fossé existant entre les projets agricoles autochtones et l’industrie, le milieu universitaire, le gouvernement et les organisations partageant les mêmes valeurs.

« Notre travail s’étend de la protection des traditions agricoles autochtones à l’avancement de la réconciliation, qu’il s’agisse de la récolte du riz sauvage, du mélange de bannique, de l’aquaculture, de l’agriculture moderne ou d’initiatives liées à la souveraineté alimentaire. »

La vision du NCIAF est claire : ils aspirent à un espace où les voix des Premières Nations, des Métis et des Inuits façonnent l’avenir de l’agriculture et de l’alimentation au Canada, concrétisant les idées autochtones et assurant la coexistence entre traditions et innovations.

Respecter ces savoirs, sans les extraire ni les approprier, en leur redonnant la place et l’importance qu’ils méritent en agriculture, où ils sont plus que jamais nécessaires, pourrait offrir à l’agriculture canadienne de nouvelles voies face aux enjeux actuels.

« Ensemble, nous pouvons bâtir un avenir plus durable et inclusif pour l’agriculture canadienne. Nous vous invitons à contacter le NCIAF afin d’explorer comment collaborer avec les communautés de votre région pour soutenir leur souveraineté alimentaire et leurs objectifs agricoles. »

Catherine Dallaire, Agronome