Qui protège nos semences?

Préservation de la biodiversité

Posté le 9 avril 2025
Les semences sont de véritables trésors – petites, mais si précieuses! Grâce à elles, nos champs continuent de produire les plantes qui nous nourrissent, saison après saison.
Catherine Dallaire, Agronome

Préserver la biodiversité

Dans un contexte climatique aussi instable que celui que nous connaissons aujourd’hui, on en vient à se demander… y a-t-il quelqu’un qui prend soin de protéger nos inestimables semences dans l’éventualité d’une catastrophe? Heureusement, la réponse est oui. On peut soupirer de soulagement!

À travers le monde, des centaines de banques de semences sont dédiées à la préservation de la biodiversité végétale contre toutes menaces potentielles, telles que les catastrophes naturelles, les épiphyties – ces maladies des plantes qui peuvent se propager à très grande échelle – ou encore les effets des changements climatiques ou de l’activité humaine.

Les banques de semences qui couvrent nos arrières

La plus célèbre est sans doute le coffre-fort mondial de semences de Svalbard, situé sur une île de la Norvège, qui sert de réserve mondiale de semences dans le cas des pires scénarios catastrophes. Au Canada, le Centre canadien de la biodiversité des semences, situé en Ontario, est un organisme qui travaille à la conservation de semences essentielles à la biodiversité et à l’agriculture durable. La Banque de gènes du Canada, située à Saskatoon, agit aussi comme réserve de sécurité pour les plantes agricoles et indigènes du pays. N’oublions pas non plus les semenciers locaux, qui jouent un rôle crucial dans la conservation de nos variétés adaptées au territoire québécois. Leurs efforts, trop peu souvent soulignés, seraient d’autant plus inestimables dans le cas d’une catastrophe majeure.

On ne sait jamais quand ni comment une catastrophe frappera. Nos semences sont notre richesse pour l’avenir. Et comme tout trésor, mieux vaut multiplier les coffres plutôt que de tout cacher au même endroit! Avec un peu de chance, nous n’aurons jamais à tourner la clé…

Catherine Dallaire, Agronome