L'agrotourisme dans son entreprise agricole

Le potentiel caché de l’agrotourisme

Posté le 8 septembre 2022
Que l’on soit producteur acéricole, maraîcher ou que l’on possède de grandes terres qui s’étendent à perte de vue, il y a toujours un moyen de créer un potentiel agrotouristique sur son entreprise agricole. Les possibilités sont nombreuses. Que l’on parle d’un souper champêtre, de terrasses où boire un verre ou d’une nuit à la ferme, l’intérêt du public est là pour ce genre d’activités.
Catherine Dallaire, Agronome

L’agrotourisme dans son entreprise agricole : un projet d’ampleur

Avant de se lancer, il faut toutefois prendre le temps de bien réfléchir à son projet. Il est essentiel de définir son public cible en déterminant d’avance qui nous souhaitons accueillir lors de nos activités; les familles, les jeunes adultes ou les nouveaux couples de mariés, par exemple. L’identité de notre entreprise et l’unicité de notre lieu doivent être prises en compte lors de cette réflexion. En évaluant la population dans notre région, il est possible de déceler les tendances et les opportunités d’affaires. La clé d’un projet réussi reste à décortiquer ce qui nous convient, à nous, à notre réalité de vie et nos moyens. Parce qu’accueillir des gens chez soi, ça reste tout un travail. Il est à considérer que différentes formules agrotouristiques peuvent être adoptées. Il n’est pas nécessaire d’ouvrir les portes de notre entreprise tous les jours ni toutes les semaines. On peut décider, par exemple, de créer des évènements ponctuels avec des dates ciblées pendant la saison estivale.

L’occasion d’initier le public à notre réalité

Ce qu’on voit émerger dans le secteur agricole, cette année particulièrement, c’est une vague d’entrepreneurs qui ont envie de faire connaître la vie agricole à ceux et celles qui sont curieux de l’expérimenter. Certains proposent un souper gastronomique, des récoltes au champ ou des expériences éducatives. L’offre est attirante et créative! Socialement, pour les Québécois et Québécoises, c’est une idée très intéressante. Se faire réveiller par un coq à cinq heures du matin peut nous sembler assez anodin, mais pour les citadins purs et durs, c’est une expérience unique.

Il ne faut pas avoir peur d’être innovant! J’ai même une idée; proposons aux courageux de faire le train, peut-être réussirons-nous enfin à faire prendre conscience de l’ampleur du travail derrière un verre de lait, un visiteur à la fois…

Photo : ©Canva

Catherine Dallaire, Agronome