
Ce que préconisent les États-Unis
Aux États-Unis, l’administration de la sécurité et de la santé au travail propose une réglementation visant à protéger les travailleurs contre la chaleur. Dès 26,7 °C, elle exigerait eau potable, pauses et accès à l’ombre; à partir de 32,2 °C, des pauses de 15 minutes toutes les deux heures, une surveillance de l’état des employés et des formations seraient obligatoires. Si adoptée, cette mesure établirait des normes minimales uniformes à l’échelle nationale, malgré des règles déjà plus strictes dans de nombreux États.
Quelles sont les recommandations pour la chaleur extrême au Québec?
Déterminer le temps de repos à offrir aux employés en cas de chaleur extrême, selon les recommandations québécoises, représente un véritable casse-tête pour bien des employeurs. Plusieurs constatent qu’il faut jongler avec des paramètres techniques — comme le calcul de la température de l’air corrigée, la charge de travail ou l’humidité relative. Le résultat? Très difficile de savoir si l’on respecte les bonnes pratiques en tant qu’employeur. La conséquence? Des travailleurs mis à risque.
Des prédictions qui portent à agir
Une étude de l’Institut national de santé publique du Québec projette que le nombre quotidien de réclamations pour maladies liées à la chaleur pourrait augmenter de 73 % à 113 % dans un scénario optimiste d'émissions de gaz à effet de serre, et de 110 % à 165 % dans un scénario pessimiste d'ici 2050.
Il est donc crucial de préciser la réglementation et d’établir des seuils thermiques clairs pour protéger nos travailleurs agricoles. La législation actuelle est-elle à la hauteur de cet enjeu?
